On confond souvent Taxis et VTC, deux professions très réglementées qui permettent à un client de se faire transporter d’un point A à un point B. Usages, réglementations, critères d’accessibilités… Taxis et VTC : quelle est la différence ? AssurVTC fait le point sur ce qui différencie ces deux métiers du transport en constante évolution.
Uber, Taxis G7, Allocab… Il peut être difficile de savoir qui est taxi, et qui est VTC. Pourtant, ces deux services regroupent de nombreuses différences. Et pour le professionnel, et pour le client qui en profite.
Taxis, VTC : quelques définitions
VTC
VTC est un acronyme qui signifie “Véhicule de Tourisme avec Chauffeur” ou “Voiture de Transport avec Chauffeur”. Uber, FREENOW (ex Kapten), Allocab, Marcel, Snapcar… Les marques de VTC se sont multipliées ces dix dernières années et emploient aujourd’hui des milliers de chauffeurs privés dans le monde.
Taxis
On appelle “taxi” toute automobile de location munie d’un taximètre. C’est-à-dire un dispositif qui enregistre en temps réel le temps écoulé et la distance parcourue pour ensuite déterminer la somme à payer. Les taxis sont repérables grâce à leurs dispositifs lumineux fixés sur la partie avant du toit.
Les différentes obligations
Quels critères doivent respecter les VTC ?
Si l’on dit les chauffeurs privés moins sujets à des réglementations que les taxis, les VTC doivent en réalité respecter de nombreux critères pour exercer cette profession protéiforme. D’autant plus depuis 2018 et la Loi GrandGuillaume qui a considérablement modifié les conditions d’accès à la profession.
- Examens…
Au-delà du permis B en cours de validité passé il y a au moins 3 ans, les chauffeurs doivent avoir obtenu une attestation d’aptitude physique. Cette dernière peut être délivrée par un préfet après une visite médicale auprès d’un médecin agréé.
Un examen VTC qui remplace une formation initiale de 250 heures doit également être passé. Celui-ci est composé d’une épreuve théorique commune aux taxis et d’une épreuve pratique de 45 minutes.
- Inscription
Il faut s’être inscrit au registre des VTC et avoir une carte professionnelle pour exercer cette activité. Cette carte doit être apposée sur le pare-brise ou sur le véhicule lors de chaque course.
- Assurance
Les chauffeurs doivent posséder une assurance spécifique pour leur activité de transport de personnes. Il doit s’agir d’une assurance civile professionnelle.
- Contrôle technique
Le futur chauffeur privé doit faire le contrôle technique de son véhicule tous les ans.
- Un stage de formation
Les chauffeurs doivent suivre un stage de formation continue de 14 heures tous les 5 ans dans un centre de formation agréé.
- Un véhicule qui répond à certains critères
La voiture de transport avec chauffeur doit avoir entre 4 et 9 places et avoir moins de 6 ans (sauf si c’est une voiture de collection).
Enfin, tout le monde ne peut pas exercer. C’est notamment le cas des personnes ayant eu une peine de prison d’au moins 6 mois pour vol, abus de confiance, délit du code de la route.
Quels critères doivent respecter les taxis ?
A l’instar des VTC, devenir chauffeur de taxi ne s’improvise pas du jour au lendemain. Ce métier reste extrêmement réglementé. Certains critères d’accessibilité sont communs aux VTC.
- Des examens…
Outre le permis B, les chauffeurs de taxi doivent passer un test afin d’obtenir la carte professionnelle de chauffeur de taxi. C’est l’examen du certificat de capacité professionnel. Il est organisé par les chambres des métiers et de l’artisanat.
- Un stage de formation
Les futurs chauffeurs doivent suivre un stage de formation continue de 14 heures tous les 5 ans dans un centre de formation agréé.
- Une licence
Cette licence est probablement ce qui différencie le plus les VTC aux taxis dans l’esprit des clients. Aussi appelée “Autorisation De Stationnement” (ADS), ou ”plaque de taxi”, elle est délivrée par les Mairies ou, dans le cas des taxis parisiens, par le préfet de police de Paris. Le chauffeur doit être lui-même titulaire d’une ADS ou bien exercer comme locataire ou salarié pour le compte d’un exploitant titulaire d’une ADS. Chaque ADS est valable 5 ans et doit être renouvelée. Elle peut également être louée.
Taxis VTC VS : les différents avantages et inconvénients
- Les “extras”
Les chauffeurs privés proposent souvent des services dits “en extra” : bouteille d’eau, friandises, lingettes rafraîchissantes, journaux… Un certain confort qui peut faire la différence dans l’expérience client. Il est encore rare aujourd’hui de profiter de ces petits bonus dans un taxi.
- L’allure du véhicule
La clientèle VTC peut aussi apprécier le fait qu’il n’y ait aucun signe distinctif sur leurs véhicules. De quoi pouvoir voyager en toute discrétion et envisager une prestation haut de gamme.
- La réservation et la prise en charge
Pour les taxis, le dispositif lumineux susmentionné représente un avantage considérable. Ils indiquent aux potentiels clients si le véhicule est disponible ou non. Le taxi permet donc une prise en charge sans réservation. Les taxis peuvent ainsi directement chercher des potentiels clients en effectuant des rondes. Les VTC, eux, doivent impérativement avoir été réservés au préalable. C’est une obligation. En cas d’absence de réservation préalable et de quête de clients dans la rue, le conducteur risque ainsi jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.
- Les stationnements réservés
La “licence” de taxi permet aux chauffeurs d’avoir des places de stationnement réservées. Un avantage pour le professionnel mais surtout pour le client qui saura où aller pour trouver un véhicule disposé à le prendre en charge. Les taxis ont également l’autorisation d’emprunter les voies de bus et ainsi aller plus vite que leurs concurrents.
- Les tarifs annoncés
Là où Uber et autres Marcel Cab sont toujours annoncés avant le début de la course, ce n’est pas le cas avec les taxis, sauf sur des trajets à forfaits. Un client avec chauffeur privé ne sera donc jamais surpris du montant du service.
Taxis vs VTC, les différences en bref…
Vous l’aurez compris, chaque profession a ses avantages… et ses inconvénients. Leur principale différence est certainement leurs différents degrés de flexibilité dans la prise en charge. Là où les chauffeurs privés seront adaptables sur, par exemple, les réservations et les extras, les taxis, eux, proposeront toujours le même service. Si certains clients apprécient la souplesse et la prise en charge sur-mesure, d’autres apprécient l’assurance d’un service toujours identique et donc, sans surprise. Au client de juger ses besoins et priorités.
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